Obtenir un crédit en Espagne pour non-résident : ce qu’il faut savoir
Souscrire un crédit en Espagne en tant que non-résident est tout à fait possible, notamment pour financer l’achat d’une propriété (résidence secondaire, principale ou investissement locatif). Cependant, les conditions sont plus strictes que pour les résidents espagnols, car les banques perçoivent un risque accru lié à la distance géographique et à la difficulté de recouvrement en cas de défaut. Voici les points clés à comprendre pour obtenir un prêt en Espagne en 2025.
1. Les types de crédits disponibles pour les non-résidents
- Prêt immobilier (hipoteca) : Le plus courant pour les non-résidents, souvent destiné à l’achat d’un bien immobilier. Les banques espagnoles comme Santander, BBVA et CaixaBank proposent des offres spécifiques.
- Prêt personnel : Plus rare pour les non-résidents, car il nécessite généralement une résidence fiscale en Espagne ou des garanties solides (ex. compte bancaire local alimenté).
- Crédit à la consommation : Difficile à obtenir sans résidence permanente, mais possible via des organismes en ligne ou des courtiers spécialisés travaillant avec des étrangers.
2. Conditions des prêts immobiliers pour non-résidents
En 2025, les banques espagnoles ajustent leurs offres en fonction des tendances économiques (hausse modérée des taux liée à l’Euribor) et de la demande étrangère. Voici les conditions typiques :
- Montant financé :
- Les non-résidents peuvent emprunter entre 60 % et 70 % de la valeur du bien (Loan-to-Value, LTV), contre 80-90 % pour les résidents. Cela signifie un apport personnel de 30 % à 40 %, plus les frais annexes (10-13 % : taxes, notaire, etc.).
- Exemple : Pour un bien de 200 000 €, attendez-vous à emprunter 120 000-140 000 €, avec un apport de 60 000-80 000 € + 20 000-26 000 € de frais.
- Montant financé :
- Taux d’intérêt :
- Taux fixe : Entre 3,5 % et 4,5 % sur 20-30 ans, légèrement majoré pour les non-résidents (+0,2 à 0,4 % par rapport aux résidents).
- Taux variable : Lié à l’Euribor (environ 2,25 % en février 2025) + une marge de 1,3 % à 1,8 %, soit 3,5 % à 4 %. Les non-résidents optent souvent pour le fixe pour plus de stabilité.
- Comparaison : En France, les taux fixes sont autour de 2,5-3 % sur 20 ans, mais les banques françaises financent rarement des biens à l’étranger sans garantie locale.
- Taux d’intérêt :
- Durée :
- Maximum 20 à 30 ans pour les non-résidents (vs. 40 ans pour les résidents dans certains cas). La durée dépend de l’âge de l’emprunteur (le prêt doit souvent être remboursé avant 75 ans).
- Durée :
- Exigences financières :
- Revenu net mensuel minimum : environ 2 000-2 500 € (selon la banque).
- Taux d’endettement : Limité à 30-40 % des revenus nets, incluant d’autres dettes.
- Preuve de solvabilité : 3-6 mois de relevés bancaires sans découvert, bulletins de salaire, déclarations fiscales.
- Exigences financières :
- Documents requis :
- NIE (Numéro d’Identification Étranger), obligatoire pour toute transaction en Espagne.
- Passeport ou carte d’identité.
- Justificatifs de revenus (salaires, pensions, revenus locatifs).
- Preuve de l’apport (relevés bancaires, vente d’un bien, etc.).
- Nota simple du bien (fiche descriptive légale).
- Certains documents doivent être traduits en espagnol par un traducteur assermenté.
- Documents requis :
3. Principales banques offrant des prêts aux non-résidents
Voici un aperçu des options en 2025 chez les grandes banques espagnoles :
- Santander (Mundo Mortgage) :
- Jusqu’à 70 % LTV. Taux fixe à 3,8 % (20 ans) ou variable (Euribor + 1,5 %).
- Avantage : Processus partiellement en ligne, adapté aux étrangers.
- Santander (Mundo Mortgage) :
- BBVA :
- 70 % LTV max, taux fixe dès 3,5 % (bonus avec assurance).
- Restriction : Revenus en euros exigés, idéal pour les Français.
- BBVA :
- CaixaBank (HolaBank) :
- 60-70 % LTV, taux fixe à 3,6 % ou variable (Euribor + 1,4 %).
- Avantage : Service dédié aux non-résidents (support multilingue).
- CaixaBank (HolaBank) :
- UCI (Unión de Créditos Inmobiliarios) :
- Jusqu’à 30 ans pour les résidences secondaires (rare pour les non-résidents). Taux autour de 4 %.
- Conseil : Présentez le projet comme une résidence secondaire, même si vous envisagez une location.
- UCI (Unión de Créditos Inmobiliarios) :
4. Alternatives au crédit espagnol
- Prêt dans votre pays d’origine :
- En France, des banques comme CIC Iberbanco ou Crédit Mutuel (via Targobank) financent des achats en Espagne, mais exigent souvent une hypothèque sur un bien français. Les taux sont plus bas (2,5-3 %), mais l’accès est limité.
- Avantage : Moins d’apport requis (10-20 %).
- Prêt dans votre pays d’origine :
- Courtiers spécialisés :
- Des services comme Homevest ou Mortgage in Spain négocient avec les banques espagnoles pour les non-résidents, facilitant les démarches.
- Courtiers spécialisés :
5. Avantages et risques
- Avantages :
- Accès à un marché immobilier attractif (prix moyens de 1 963 €/m² en 2024 selon Colegio de Registradores).
- Durées longues (jusqu’à 30 ans) réduisant les mensualités.
- Avantages :
- Risques :
- Taux variables sensibles à l’Euribor (risque de hausse).
- Frais élevés (apport + taxes).
- Difficulté de recouvrement pour la banque en cas de défaut, d’où des critères stricts.
- Risques :
6. Conseils pratiques
- Obtenez un NIE : Faites-le au consulat espagnol ou sur place avant toute démarche.
- Préparez un dossier solide : Montrez des revenus stables et un apport clair.
- Comparez les offres : Utilisez les simulateurs en ligne des banques ou consultez un courtier.
- Négociez : Un apport plus élevé ou des garanties (ex. famille en Espagne) peuvent améliorer les conditions.
Conclusion de nos experts
Obtenir un crédit en Espagne pour non-résident en 2025 est accessible, notamment via des banques comme Santander, BBVA ou CaixaBank, avec des prêts immobiliers couvrant 60-70 % de la valeur du bien à des taux de 3,5-4,5 %. Cela demande un apport conséquent (30-40 %) et une bonne préparation administrative. Si les conditions espagnoles ne vous conviennent pas, envisagez un prêt dans votre pays avec une garantie locale. Pour avancer, commencez par demander une préapprobation auprès d’une banque ou d’un courtier afin d’évaluer votre capacité d’emprunt.